Après le traitement d'un cancer colorectal

Durant les premières semaines qui suivent la fin des traitements, vous devrez trouver de nouveaux repères. Pendant plusieurs mois, votre vie s’était organisée autour des contraintes médicales. Et puis, un jour, le médecin vous a annoncé la fin des traitements et vous a proposé un rythme de surveillance.

La crainte de la récidive

Se sentir guéri prend du temps. La peur de la récidive est souvent présente à la moindre douleur qui n’aurait eu aucune importance avant le cancer. Pendant cette période, vous pouvez ressentir le besoin d’être rassuré(e) par des examens réguliers. Les examens de contrôle peuvent vous sembler ne pas être assez nombreux et, parfois, cela vous inquiète. Il faut savoir que des examens trop rapprochés ne sont pas forcément utiles ; ils peuvent, au contraire, renforcer votre angoisse. Petit à petit, ce besoin s’estompera.
Il va falloir vous éloigner de votre maladie, constater que plusieurs bilans de surveillance ne montrent aucun signe d’évolution pour que vous puissiez vous sentir guéri et enfin bien dans votre tête et votre corps.

Suivre les recommandations de surveillance est fondamental

Les personnes qui ont subi un traitement contre le cancer colorectal font l’objet d’un suivi médical rapproché pendant plusieurs années, afin de dépister rapidement d’éventuelles récidives. Le suivi médical qui vous est proposé est destiné à :

  • détecter le plus tôt possible des signes d’une éventuelle rechute,
  • s’assurer que les traitements reçus n’entraînent pas d’effets indésirables tardifs,
  • vous accompagner afin de vous rendre la vie la meilleure possible, faciliter votre  réinsertion, c’est-à-dire votre retour à un équilibre psychologique, relationnel et professionnel,
  • éventuellement, vous aider à retrouver une image de vous que la maladie a parfois mise à mal.

Un calendrier de consultations et d’examens à respecter

En général, les personnes qui ont souffert d'un cancer colorectal font des examens de contrôle (tomodensitométrie (IRM) ou échographie) à un rythme défini par leur médecin. Une coloscopie est également pratiquée après six mois, puis un an plus tard. Ensuite, des coloscopies de contrôle peuvent être faites tous les deux à trois ans. Des examens sanguins sont également pratiqués, à la recherche de l’antigène carcino-embryonnaire (ACE). Le rythme des consultations et des examens de suivi varie selon chaque cas.
Sachez que, même lorsque votre parcours de soins en service spécialisé est terminé, les différents médecins participant à votre surveillance sont toujours informés des résultats pour vous accompagner au mieux.

Les signes qui doivent amener à consulter après un cancer colorectal

Certains symptômes doivent inciter les personnes qui ont eu un cancer colorectal à contacter leur médecin :

  • des troubles du transit intestinal qui durent (diarrhées ou constipation) ;
  • des envies d’aller à la selle sans résultat ;
  • de la fatigue, une perte d’appétit ou un amaigrissement ;
  • des douleurs de l’anus ou du bas du dos ;
  • du sang dans les selles ;
  • des ballonnements ;
  • des douleurs en position assise.

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Source : Association France Côlon