Cancer et fertilité - Préservation de la fertilité féminine 

La question de la fertilité après traitements anticancéreux a toujours constitué une problématique majeure pour les sujets jeunes atteints de pathologie maligne.

Cependant, avec l’amélioration du pronostic au cours des dernières décennies, la qualité de vie des « survivants » du cancer est devenue un enjeu fondamental, bien souligné par le Plan Cancer 3. Pour les plus jeunes, cela passera notamment par le fait de leur donner toutes les chances de pouvoir concevoir avec leurs propres gamètes.

Si la congélation de spermatozoïdes est relativement bien établie et connue des oncologues et des hématologues, il n’en va pas de même de la préservation de la fertilité féminine. Bien que plus récente et plus complexe, elle se doit, comme chez l’homme, d’être systématiquement discutée dès lors qu’un traitement anticancéreux ou tout traitement potentiellement gonadotoxique est envisagé. Les progrès dans les techniques de médecine et de biologie de la reproduction permettent désormais de proposer une préservation de la fertilité dans la plupart des situations rencontrées en oncologie.

La préservation de la fertilité féminine demeure toutefois à une ère pionnière, ne permettant pas pour le moment de garantir l’obtention d’un enfant. Cependant, l’espoir représenté par les gamètes ou le tissu ovarien congelé permet, en offrant une projection vers le futur, un meilleur vécu des lourds traitements que doivent endurer ces jeunes femmes.

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Source : Pr Michaël Grynberg, Dr Christophe Sifer, Hôpital Jean Verdier, Laboratoire Chugai